Santé et Sécurité au travail : un défi pour la restauration collective

Le monde du travail, en collaboration avec l'Organisation internationale du travail (OIT), célèbre partout dans le monde cette journée avec l'objectif commun de promouvoir la "culture de la sécurité ", nous voulions prendre la parole sur un sujet qui nous est cher à la CFE-CGC. Et parler plus particulièrement de la santé au travail. En effet, parmi ses 5 obligations, l'employeur doit « assurer la sécurité et protéger la santé du salarié». Pourtant, la France détient le triste record du nombre de morts dû au travail en Europe. Pour les cadres et les salariés de l'encadrement, 4 managers sur 10 sont victimes de burn-out sévères. Face à ces chiffres alarmants, la santé et la sécurité au travail sont des sujets que la CFE-CGC Sodexo prend très au sérieux, en particulier dans la restauration collective : un secteur qui a subi de plein fouet la crise sanitaire et ses répercussions sur l'organisation du travail.

Protéger la santé et la sécurité au travail

Si l'employeur a des obligations, la santé et la sécurité des salariés sont l'affaire de tous. L'entreprise, en lien avec l'inspection du travail, les délégués du personnel et la médecine du travail, doit tout mettre en œuvre pour :

 

  • Identifier les risques qui pèsent sur la santé et la sécurité des collaborateurs ;
  • Prévenir ces risques pour les travailleurs ;
  • Adapter les postes de travail si nécessaire ;
  • Fournir des équipements de protection adaptés et de qualité ;
  • Améliorer les conditions de travail.

 

Améliorer les conditions de travail et adapter la charge de travail

Chez Sodexo, nous parlons beaucoup de sécurité au travail. Les collaborateurs disposent d'équipements de protection individuels (EPI) de qualité et nous nous en félicitons. De même, les postes de travail sont adaptés afin de prévenir des troubles musculosquelettiques.

A l'inverse, nous parlons bien peu de la charge de travail ou du droit à la déconnexion. Pourtant, cette surcharge de travail est une des causes de burn-out, d'accident du travail ou d'arrêts maladie.

En effet, il est difficile d'être vigilant lorsqu'on est à son poste depuis plus de 10 heures. Il est difficile d'être serein lorsqu'on doit remplacer plusieurs membres de son équipe au pied levé.

Il est difficile de couper avec son travail une fois chez soi lorsqu'on sait qu'on n'a pas pu accomplir toutes les tâches nécessaires. La CFE-CGC Sodexo se bat depuis de nombreux mois pour que la direction prenne enfin en compte cette problématique de charge de travail.

Former les managers à détecter les signes avant-coureurs

Au contact quotidien avec leurs équipes, les managers sont les mieux placés pour détecter des changements de comportements qui pourraient annoncer une dépression, un burn-out… Pourtant, les managers sont rarement formés à la détection de ces troubles. Ils se retrouvent alors seuls face à leurs interrogations : faut-il parler avec le salarié ? Prévenir la direction ou la médecine du travail ?

La CFE-CGC milite pour que les cadres et salariés de l'encadrement soient formés à ces problématiques afin d'être réactifs dès l'apparition des premiers signaux.

La santé et la sécurité des managers : un enjeu chez Sodexo

Les managers sont eux aussi victimes de ces maladies et troubles invisibles. La crise sanitaire a entraîné au sein des entreprises de la restauration collective, et particulièrement chez Sodexo, des difficultés de recrutement et une charge de travail plus importante. De nombreux managers se retrouvent dans l'obligation d'augmenter leur temps de travail, sans possibilité de récupérer leurs heures supplémentaires.

 

Sur le long terme, ces situations sont des bombes à retardement et favorisent les accidents du travail, burn-out… La CFE-CGC Sodexo est très attentive à la santé et à la sécurité des cadres et alerte régulièrement la direction sur ce point.

 

Inscrire les maladies psychiques dans les maladies professionnelles

Le Dr Anne-Michèle Chartier, médecin du travail, déléguée nationale Santé au travail et présidente du syndicat Santé au travail CFE-CGC, nous rappelle que « la CFE-CGC milite depuis longtemps pour « la constitution d'un tableau des maladies professionnelles d'ordre psychologique et pour une réduction de 20 % à 10 % d'IPP (incapacité permanente partielle) pour qu'un burn-out soit reconnu comme accident du travail. » Elle a redit toute l'importance de la concertation en cours sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (ATMP). « En reconnaissant le burn-out comme maladie professionnelle, les entreprises seraient frappées au portefeuille, et cela les obligerait à se pencher sur la pression subie par de nombreux salariés. »

 

Accident du travail et maladies professionnelles : bientôt des avancées

Depuis décembre 2022, l'ensemble des partenaires sociaux se réunissent pour aboutir à un accord national interprofessionnel (ANI) sur la santé au travail. Pour la CFE-CGC, la prévention doit être au cœur de l'accord. De même, nous souhaitons que les pathologies qui découlent de l'organisation du travail soient reconnues par les entreprises et les pouvoirs publics afin de stopper la spirale des maladies professionnelles et accidents du travail.

Pour en savoir plus sur l'accord national interprofessionnel, rendez-vous sur le site de la CFE-CGC : https://www.cfecgc.org/actualites/ouverture-negociation-ani-at-mp

 

Jurisprudence Accident du travail et Maladie Professionnelle 

La cours de cassation a rendu en janvier 2023 deux arrêts très attendus par les victimes d'accidents du travail ou des maladies professionnelles  ( AT-MP), rendez-vous sur le site de la CFE-CGC : Jurisprudence AT-MP : un revirement en faveur des victimes - CFE-CGC Le syndicat de l'encadrement (cfecgc.org)

 

Pour la CFE-CGC Sodexo la santé et la sécurité au travail, ce n'est pas que le 28 Avril, c'est 365 jours par an !!!!

 

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